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La dégradation des sites archéologiques égyptiens déplorée
Agence France-Presse
Le Caire
Les participants à une conférence sur l'archéologie au Caire ont déploré mercredi la dégradation des sites archéologiques imputée au gouvernement, mais aussi aux individus.
«Certaines institutions gouvernementales dégradent des sites archéologiques (...) comme l'a fait le ministère de l'Enseignement supérieur avec le palais Taz (au Caire) qu'il a transformé en dépôt pour livres et vieux bancs d'école», a déclaré le gouverneur du Caire, Abdel Azim Wazir.
En outre, 90 % des gardiens des sites archéologiques permettent les dégradations en contrepartie d'un pot-de-vin, a accusé Zahi Hawass, le secrétaire général du Conseil supérieur des antiquités égyptiennes (CSAE).
«Les habitants du village de Gourna ont construit des mosquées sur un site archéologique pour nous empêcher de détruire le village et de les reloger», a-t-il cité comme autre exemple.
Selon lui, 6000 cas de dégradations avaient été recensés en 2003 en Égypte.
Il a défini ces dégradations comme toute construction ou exploitation agricole sur un site archéologique, en donnant l'exemple de la ville moderne d'Assouan construite sur les ruines de la cité antique et de la banlieue cairote de Eïn Chams, bâtie sur l'ancienne capitale Héliopolis.
M. Hawass a indiqué que le CSAE avait du mal à combattre ces violations à cause notamment de la loi qui stipule que le Conseil ne peut interdire les dégradations en ce qui concerne les bâtiments relevant du ministère des Waqfs (biens religieux).
Une nouvelle loi présentée par le ministère de la Culture doit amender cette provision, renforcer les sanctions contre les contrevenants (pouvant aller jusqu'à la prison à vie) et prévoir qu'un site archéologique peut avoir moins de 100 ans d'âge.